Nantes CSS : un premier meet-up encourageant

Une première édition dont l'ordre du jour était surtout de prendre contact et de concerter chacun(e) sur la direction à prendre pour les prochaines.

Notre histoire commence dans le petit village du Web Nantais. Une première personne, nous l’appellerons Loïc car c’est son vrai prénom, rapidement suivie par une poignée d’autres irréductibles, émettent l’idée de réunir la communauté des intégrateurs nantais (et environs) pour parler de CSS. Instinctivement, ce petit groupe se réunit sous le blase « Nantes CSS« .

Dans l’élan, un compte Twitter est lancé, ainsi qu’un premier Doodle afin de se mettre d’accord sur une date. Le rendez-vous est pris : tout ce microcosme se réunira le 27 Janvier 2016, à la pause déjeuner, à la Cantine Numérique pour l’édition crash-test du meet-up Nantes CSS. Une première édition dont l’ordre du jour était surtout de prendre contact et de concerter chacun(e) sur la direction à prendre pour les prochaines sessions, ainsi que leur teneur.

Qu’est-ce que j’en attendais ?

Je parle toute la journée de mon métier. Beaucoup trop en vérité, vraiment. Le pire, c’est que j’en parle même à des gens qui s’en foutent totalement que l’on puisse utiliser Flexbox en production sans avoir mauvaise conscience ou encore que Gulp me permette de compiler mon SASS tout en le minifiant. Ces sujets sont pourtant mon quotidien et me passionnent.

Cette initiative intervient à un moment de ma vie où je prends pas mal de recul sur mon métier. C’est au moins un avantage à attribuer au statut de chercheur (d’emploi). Ce genre de rassemblement se révèle être particulièrement constructif socialement et professionnellement. Je ne parle pas de faire du « réseautage » juste pour le principe d’en faire. Je parle de rencontrer des professionnels qui ont probablement connu les mêmes problématiques que moi qu’elles soient techniques, professionnelles ou humaines. Car je suis à peu près sûr que chaque personnes qui étaient présentes dans cette salle de réunion de la Cantine Numérique s’est déjà pris la tête pour faire du centrage vertical, a déjà eu envie de tout quitter à cause d’un environnement technique qu’il/elle ne cautionnait pas ou s’est arraché les cheveux après avoir reçu une maquette graphique irréalisable.

En tant que « Junior », j’ai débarqué il y a à peine un an à Nantes. Une des premières choses que l’on m’a dit pour la décrire était que « Nantes donne envie de bien faire les choses ». Je partage cette impression. Au départ, participer à ce genre d’événements me semblait n’être que « mondanités »  en plus d’être un exercice demandant de se faire violence pour être à son avantage. Avant ça, j’ai peut-être même dû prononcer les mots « se regarder le nombril ». En vérité, la plupart du temps, pas tellement. Progressivement j’ai donc commencé à « tisser mon réseau », comme on dit souvent, dans ce microcosme : j’ai participé à mes premiers Web apéros, des conférences (WP Tech notamment), travaillé avec des personnes avec qui je suis en contact régulier, assisté à mes premières conférences en tant que spectateur où j’ai rencontré d’autres personnes, etc..

Sincèrement, j’ai aimé tout cela. J’ai été grisé par ce sentiment d’appartenance à un milieu qui me correspond et dont j’apprécie l’état d’esprit, réputé comme étant communautaire, collaboratif et bien d’autres qualificatifs dans le même ordre d’idée. Je me nourris de cette émulation qui condamne le chacun-pour-soi et c’est quelque part l’aboutissement concret des idéaux que je me fixais déjà lorsque j’étudiais ce métier à l’école. Je veux devenir ce genre de professionnel. Point.

En y pensant, c’est sans doute ce qui me relie à la vingtaine de personnes qui ont apporté leur casse-dalle ce mercredi à la Cantine : l’envie de se rencontrer, d’échanger et d’apprendre des pratiques de chacun. Nous allons former notre secte et je pourrais y participer sans que cela soit pour faire le beau et tenter de « peser dans le milieu », même si je pourrais dire, pour la postérité « j’y étais moi, Madame ».

Alors ? C’était comment ?

Lorsque j’arrive dans le hall de la Cantine, j’aperçois des visages qui me sont familiers et j’entends des noms qui ne me sont pas totalement inconnus puisque j’en suis quelques uns par Twitter, homme et femmes, d’âges divers tant salariés qu’indépendants et même étudiants. Le Web, ouvert à tous auquel je crois, en somme.

Loïc, qui anime la rencontre, se présente et fait le compte rendu des premières idées qui lui ont été soumises entre temps, afin de lancer le débat. J’écoute puis certaines idées pas trop ridicules me viennent, que je me sens libre de suggérer. En vrac sont donc abordés : la fréquence et le lieu des prochaines sessions, le format des interventions, le périmètre des thématiques, quelques idées de sujets susceptibles de recueillir un intérêt par le plus grand nombre, l’idée de faire un site lié à l’événement, des pistes de logo dont la mienne, etc…

En bref, tout cela nous donne :

  • La fréquence : idéalement mensuelle, le soir ou le midi en fonction du nombre de participants.
  • Le lieu : à définir en fonction des propositions.
  • Le format : Talks, lightning talks, débats, démos, workshops.
  • Le périmètre : HTML / CSS (forcément), un soupçon de JS (sans aller jusqu’au dernier framework JS à la pointe du hype), les préprocesseurs, les workflows de chacun, des retours d’expériences, etc …

Après la levée de la séance, les discussions se poursuivent à l’extérieur avant que la plupart ne retournent à leurs obligations professionnelles. En fin d’après-midi, de retour chez moi, je soumets une idée de talk, puis deux, que j’aimerais proposer afin d’apporter ma pierre à l’édifice. Et puis je marque un temps d’arrêt. Dans l’élan, je soumets aussi mes doutes : serais-je vraiment crédible de parler devant des gens pour la plupart bien plus expérimentés que moi ? Interrogations balayées en un battement d’aile bleu ciel.

– Hugo Giraudel doit avoir autour des 25 ans aussi et est considéré comme un des plus grand front. (…) Perso, c’est pas le fait que t’ai un job ou non qui fait que tu es bon ou non, et je pense pas qu’il y ait grand monde qui pense différemment

– Bonne remarque

Et puis, je réfléchis à ces sujets. Je pense pouvoir les présenter aux gens sans trop enfoncer de portes ouvertes, voir même – soyons fous – apprendre quelque chose à quelqu’un. Soudainement, je me remémore un entretien où l’on m’a demandé un classique : « Où vous voyez-vous dans cinq ans ? ». La réponse ne s’était pas faite attendre : « J’aimerai transmettre ponctuellement ce que j’ai pu apprendre ». C’est aussi ça le professionnel que je veux être.

Affaire à suivre…