Dans le premier article “bilan”, édité après 3 mois d’activité, mon retour d’expérience s’articulait essentiellement autour de la “prise en main” du statut de micro-entrepreneur, à tous les niveaux : administratif, technique, méthodologique et bien sûr émotionnel. Pour ce second chapitre, s’il y avait un mot d’ordre, il serait celui de la “résolution”.
Les principaux points de vigilance abordés précédemment étaient ceux de l’ auto-réassurance, de la solitude d’être l’unique capitaine à bord. À ce titre, de nombreux obstacles ont trouvé leur dénouement durant ces dernières semaines. Alors que s’est-il passé durant ce second trimestre d’activité ? Soyons clairs, la notion de zone de confort a sérieusement été remise en question.
La (grande) famille des indépendants (nantais)
Fin décembre, Nolwenn Nasri UX/UI Designer indépendante nantaise, publie un article sur Linkedin qui attire mon attention : “La solitude paradoxale du freelance. Confidences et besoin de votre avis”. Elle y confie de son sentiment de solitude en tant qu’entrepreneuse, sentiment paradoxale avec le nombre de contacts pros impressionnant qu’elle établit tout au long de l’année.
Nous en discutons autour d’un verre, partageons nos expériences, dont une que nous avons en commun. Quelques semaines plus tard, Nolwenn met sur pied une première session de coworking avec une petite poignée d’indépendants qui ne se connaissent pas encore, et dont je fais partie. Après une première session concluante, notre petit groupe décide de réitérer l’expérience avec pour aspiration d’établir une fréquence aussi régulière que nos emplois du temps respectifs le permettront.
Notre gimmick : tester un lieu de coworking à chaque nouveau rendez-vous, nous permettant d’établir une sorte de “guide Michelin” des lieux accueillants pour nous, travailleurs nomades. Petit à petit, notre petite équipe se structure et s’agrandit, notre fonctionnement aussi : un groupe Facebook dédié, un doodle hebdomadaire, une conversation commune et surtout déjà des projets parallèles en commun.
Transmettre, toujours transmettre
Déjà mentionnée dans l’article précédent, la transmission est plus que jamais au cœur de mon aspiration à diversifier mes activités et ses possibilités, tant d’un point de vue “business” que sur le plan intellectuel.
À ce titre, cette aspiration a pris une nouvelle forme encore inédite jusqu’à présent : j’ai eu le plaisir et l’honneur de donner une première mini-conférence lors d’un meet-up dédié à l’UX Design à Nantes, co-organisé avec Nolwenn. Un baptême du feu encore très gourmand “émotionnellement”, puisqu’il m’a demandé de m’y préparer mentalement pendant des semaines, mais qui s’est relativement bien passé, à force de préparation.
Parallèlement à cela, Alix du Studio Hörtie (elle-aussi coworkeuse de notre équipage d’indépendants) m’introduit au sein de son projet “La Bande à Part”. Un projet à destination des indépendants, dont la vocation est d’être le média épaulant ces derniers dans leur quotidien, grâce à une plateforme et un blog dédié. Projet dans lequel j’ai donc embarqué après l’invitation de sa capitaine, en intégrant l’équipe de rédaction pour quelques articles.
Là encore, de la transmission ! Un projet que vous pourrez découvrir très bientôt et dont j’aurai sans doute l’occasion de reparler ici.
Enfin, après mon premier workshop si riche, partagé avec les étudiants de M1 Webdesign de l’ECV Digital de décembre dernier, la partie “pédagogie” de mon activité a connu une suite encourageante. En effet, j’ai de nouveau eu le plaisir d’animer un nouveau workshop d’une semaine consécutive à l’ECV Digital, dédié au prototypage avec la promotion 2019-2020 des Bachelors 2.
Au programme : concevoir un des parcours d’utilisation d’une plateforme de mise en relation à destination des parents et des structures accueillant leurs enfants (assistantes maternelles, crèches, etc.). Un excellent travail présenté par les 3 groupes d’étudiant(e)s devant un jury au sein duquel figuraient les commanditaires du projet, visiblement ravis.
Cette nouvelle expérience de pédagogie, extrêmement dense, sera amené à se reproduire de manière plus récurrente à partir de septembre avec une intervention hebdomadaire auprès des prochains Bachelors 2. Il me tarde déjà d’y être !
Toujours lié à l’apprentissage, j’ai également eu le plaisir de lier un nouveau partenariat avec l’EMA Vendée pour un nouvel exercice de pédagogie : transmettre des notions – non pas de design – mais de programmation (HTML / CSS). Une initiation auprès de profils débutants et n’étant pas nécessairement issues d’un cursus “technique” mais plutôt de la communication et du marketing. Un échange informel très intéressant avec un petit groupe de 7 étudiant(e)s motivé(e)s et curieux, qui se poursuivra durant le mois de Mai et Juin.
Quoi de neuf depuis Décembre 2018 ?
Permaculture professionnelle / personnelle (encore)
Depuis mon lancement fin septembre, mon credo a toujours été de diversifier mes activités afin de repousser – autant que possible – une certaine saturation intellectuelle, que je comparais à de la “monoculture” dans mon article bilan précédent. L’enjeu était bien sûr également de sécuriser mon activité, en n’ayant pas tous les œufs dans le même panier. Le pan “pédagogie”, largement développé ci-dessus, était donc une première réponse.
Cependant, ce dernier ne devait pas faire oublier mon cœur de métier : la création de sites web. Relativement calme au premier trimestre, cette activité “principale” a connu, elle-aussi, un développement encourageant, avec la concrétisation de premières missions de conseils, de brainstorming, de développements sur-mesure et de Web Design.
Fait le plus intéressant dans ce développement : les origines de ces missions, s’agissant autant de fidélisation de clients existants, que de prospects venus de plateforme en ligne ou encore de mon entourage proche.
Les opportunités sont partout, pour peu qu’on soit présent au bon moment, au bon endroit. L’enjeu, qui va occuper mes prochaines semaines, sera donc d’identifier de nouveaux leviers ou sources régulières de projets intéressants, à tous les niveaux. Et même si je ne vis pas encore décemment de ma micro-entreprise, la croissance est plutôt prometteuse pour le long terme.
Cultiver l’entrepreneur qui sommeille en soi
Pour conclure ce second article “introspectif”, dont le mot d’ordre était “résolution”, je dirais que ce second trimestre aura été celui durant lequel j’ai affirmé mes choix entrepreneuriaux et assis ma conviction que “façonner son activité”, en fonction de ses forces et faiblesses, était la solution qui me convenait.
Une “petite victoire” appelant souvent les suivantes, j’en ai profité pour continuer cette exploration pour découvrir quel entrepreneur je suis. Grâce à certaines lectures “déclics”, j’ai déjà eu plusieurs éléments de réponses solides sur lesquels poursuivre la construction de cette activité.
À côté de cela, j’ai continué la pratique (et même effectué les premières représentations publiques) au sein de la troupe de théâtre associative à laquelle j’appartiens depuis novembre. Pratique constructive puisque les compétences mobilisées étaient bien souvent, les mêmes que celles mobilisées professionnellement : prendre une grande inspiration, porter sa voix et se lancer.
Alors, on continue ? Bien sûr ! Je vous donne donc rendez-vous cet été pour le prochain article bilan.